vendredi 27 février 2009

Au menu...




Au menu: en entrée, Scarlett, si possible, de Katherine Pancol, entamé hier. Je prendrai ensuite, en plat principal, 44, Scotland Street, d'Alexander Smith. Enfin, mon dessert: Bye Bye Blondie, de Virginie Despentes... En guise de digestif, un petit billet!

jeudi 26 février 2009

Autant en emporte le vent




On a souvent tendance à classer Autant en emporte le vent dans les romans cucu-la-pral, du genre "Scarlett-Rhett, amour toujours", "une merveilleuse saga amoureuse" bla bla bla. Mais tout de même, ne mettons pas dans le même panier les récits à l'eau de rose et Gone with the wind. Enlevons nous de la tête le film, pas franchement folichon et recentrons nous sur le livre qui relate, certes, une histoire d'amour mais aussi une époque. Les passages "historiques" sont nombreux et bien documentés. Plus qu'une love story, c'est aussi un moment de l'histoire américaine ( et pas le moindre: la guerre de Sécession) qui est rapporté et avec brio.
Par contre... les suites, d'autres auteurs que la monumentale Margaret Mitchell, sont...hé oui... décevantes. Lorsque j'ai fini le livre, je me suis jetée comme une âme en peine sur Scarlett, d'Alandra Ripley. Le suspense était insoutenable: Qu'allait faire la belle après le départ de son ténébreux mari? J'aurais dû m'abstenir: La pauvre Scarlett a perdu son panache et son caractère, Les Etats-Unis et les pages historiques disparaissent et surtout...que c'est mièvre!
Motivée, jamais découragée, je me suis aventurée dans Le Clan Rhett Butler, de Donald Mc Caig, suite qui n'en est pas une...La focalisation se fait sur le mâââle et non sur Scarlett qui reviendra en force dans la dernière partie du roman. Bien écrit, se lit mais n'a pas soulevé en moi un enthousiasme délirant!

Très "Brassenssien": La maison des célibataires, de Jorn Riel


Un petit livre qui est une illustration des Copains d'abord...Cinq "vieux gars", Moses, Kernatoq, Joseph, Abraham et Kodac vivent ensemble d'amitié et de bières fraîches. Un jour, ils se mettent à penser à la vieillesse: que feront-ils, une fois fripés et gâteux, esseulés dans une maison de retraite anonyme? L'angoisse envahit Kernatoq qui a alors une idée lumineuse: il va épouser la terrible veuve Bandita qui leur fournira, à tous, un toit pour leurs vieux jours... c'est sans compter les projets des quatre autres, qui vont tout faire pour éviter cette horreur suprême!
Le livre, tout petit, se dévore. La sonorité des mots, la simplicité de l'histoire, son cadre sont délicieusement dépaysants. Tendre et loufoque. Mention spéciale aux titres des chapitres dont la formulation me ravit!

Chapitre 1... Où l'on fait la connaissance des cinq célibataires, qu'une réflexion de Moses va plonger dans l'inquiétude.
Kernatoq réfléchissait. Il s'éloigna un peu de ses camarades et se coucha sur l'étroite plage de sable au dessus de la marque des marées. Il regarda au delà du fjord où l'eau ressemblait à du plomb fondu tâché par le blanc des blocs de glace à la dérive (...)Son trouble disparut et un grand projet germa alors en lui. Avant que la marée n'ait remis à flot le Sans Souci, il savait comment il pourrait ménager un avenir serein à ses compagnons et à lui-même.

lundi 23 février 2009

A suivre... le match de la semaine: J'étais derrière toi, de Nicolas Fargues contre Rien de grave de Justine Lévy



A suivre, car je n'ai pas le temps! Ze battle: Lévy vs Fargues... Deux histoires de rupture, deux reconstructions. Un des romans a été particulièrement médiatisé ( réalisez! On apprend que Carla est une vilaine-méchante qui a fait, tenez-vous bien, de la chirgurgie esthétique!), l'autre moins (pourtant , le lecteur est gratifié d'une scène de combat véritablement...moderne).
J'ai aimé et détesté: vers lequel va ma préférence? La suite au prochain billet...
Suite et fin, verdict: j'ai détesté Rien de grave qui, bien que bien écrit, sonne comme un règlement de compte. Oui, son mec l'a quitté pour la jolie compagne de son père. Oui, c'est glauque ce méli-mélo familial. Oui, il y a eu trahison. Et oui, oui, oui, Carla est une vilaine fille. Mais bon, c'est geignard et c'est déprimant. Et surtout, c'est très...commercial!
J'étais derrière toi narre aussi un moment de souffrance mais, damned, que c'est mieux! L'humour affleure dans le récit, l'espoir est là et le ton de la conversation, choisi par l'auteur, est finement travaillé...Je vous le recommande!

Biographie romancée: Arthur Rimbaud, le voleur de feu, de Sarah Cohen-Scali


Un très très chouette roman-jeunesse que j'ai eu dans les mains ado, quand j'étais "amoureuse" de Rimbaud ( que j'ai honteusement trahi pour Baudelaire) : Le voleur de feu où la biographie romancée de notre cher poète, de sa naissance à sa rencontre Verlainienne (ne pas trop aborder l'homosexualité au cas où ce serait contagieux...)(!). L'inspiration, deuxième protagoniste du livre, se manifeste sous forme d'un oiseau multicolore qui accompagnera longtemps Rimbaud et reviendra le chercher, finalement.
C'est clair, poétique, joli.

dimanche 22 février 2009

Et me voilà tagguée...

Me voilà tagguée par Pimprenelle, le temps que je comprenne de quoi il s'agit et voici mes réponses!
  • Diamants ou perles ? Heu...perles d'élèves?
  • Quel était le dernier film que tu as vu ? Le plus beau jour du reste de ta vie, titre naze, film superbe.
  • Ta série préférée ? Je suis sérieovore...En ce moment, Skins (voir plus bas!)
  • Petit déjeuner préféré ? Un, deux, trois, quatre, cinq (allez...) cafés et des croissants (plein)
  • Deuxième prénom : Hélène
  • Quels aliments n'aimes-tu pas manger du tout ? Le boudin? La grenouille? L'humain?
  • Prénoms préférés du moment : Eve ( a bit mégalo, là...)
  • Quelle voiture conduis-tu ? Dans mes rêves? Une voiture avec une télé, une boisson avec paille automatique qui s'insère dans la bouche du conducteur, des ailes pour survoler les embouteillages...Heu...Peugeot 206.
  • Quels traits de caractère n'aimes-tu pas ? Le "trouducuisme intellectualiste", l'arrogance
  • Habits préférés : les habits neufs du grand-duc
  • Si tu pouvais partir n'importe où en avion, où irais-tu ? En Irlande ( A lagger!)
  • Où veux-tu passer ta retraite ? Parmi des gens
  • De quel anniversaire te souviens-tu ? De ceux des autres...
  • Ta date d'anniversaire ? 21/07/1981
  • Si tu étais une couleur ? Noir
  • Chocolat ou vanille ? Vanille
  • Dernière personne au téléphone ? Mon père!
  • Sucré ou salé ? Incontestablement salé...
  • Depuis combien d'années travailles-tu au même endroit ? Deux mois!
  • Jour de la semaine préféré ? Samedi
Je te taggue Angua!

Terrrrible: Le bruit et la fureur, de Faulkner


Mais oui, après , c'est promis, je m'attellerai à de la littérature plus "in" mais vu qu'en ce moment, je virevolte (que c'est mignon...) entre mes étagères de livres, je ne peux que céder à la tentation de vous parler de Faulkner et de son sound and fury...Divisé en quatre sections, chacune adoptant le point d'un vue d'un personnage, ce roman est l'histoire d'une famille. D'abord, Ben, "l'idiot" et ses souvenirs à la fois clairs, lumineux et précis mais aussi complètement embrouillés: c'est le sablier cassé. Pas de notion de temps. Une figure qui revient sans cesse, Caddy, sa soeur et son univers. Et puis la perte de celle-ci. L'écriture suit les méandres de sa pensée: difficile à suivre au départ, puis on s'habitue aux codes de Ben. Ma partie préférée...
Quentin, ensuite. Les derniers jours de sa vie. Son trouble, ses fantasmes, Caddy, sa soeur, ici femme attractive et répulsive. L'écriture, c'est du délire...mais un délire extrêmement poétique.
Troisième partie, troisième frère, Jason, agressif, impuissant face à Caddy, qu'il hait ( il la hait?), rageur. Un discours clair, cette fois, où la colère et le dépit dominent.
La dernière partie est "classique": narrateur extérieur, qui voit ses personnages gesticuler.
En gros, cette histoire est celle de Caddy et de son absence, de sa fuite. Tout tourne autour d'elle, à qui Faulkner ne donne pourtant pas la parole. C'est l'histoire d'une famille, bien loin des sagas à la con. Symphonie démoniaque, bruyante, cruelle diablement bien menée, si vous voulez mon opinion.
(La traduction de Coindrau, pour l'édition folio poche est parfaite)

jeudi 19 février 2009

Drôôôôle! La toux de Maupassant!

Que j'aime cette petite nouvelle! Elle est drôle! La "toux" est un euphémisme délicieux et du meilleur goût, je trouve...Une nouvelle farcesque de notre cher Maupassant pour me mettre en joie, dès le matin! Au plaisir que vous la découvriez si elle vous est inconnue: Allez, prenez deux minutes, elle est en lien! (cliquez sur le titre de ce message!)

mercredi 18 février 2009

A rebours: Ronde de nuit, de Sarah Waters


Un très beau livre, pour commencer la journée: Ronde de nuit est une histoire "à rebours", qui débute en 1947. Quatre personnages vont dominer le roman: Kay, Helen, Viv et Duncan, fatigués, à bout et tristes. Au fil de la lecture, nous remontons dans le temps, jusqu'en 1941 et comprenons leurs liens, leurs histoires. Ce n'est pas sentimental, c'est d'une remarquable sobriété. Petit à petit, malgré la guerre, au fond du passé, on va vers la lumière. C'est poignant et même les plus désabusés trouveront de la beauté ici. On est loin du précédent roman Du bout des doigts, très "Dickensien", riche en aventures et en rebondissements.... Excellent aussi. Sarah Waters, en gros et pour faire simple, est un très très bon auteur!
Donc voilà, se dit Kay, voilà le genre de personne que je suis devenue : quelqu'un dont les pendules et les montres se sont arrêtées, et qui peut dire l'heure en regardant en bas quel nouvel estropié sonne à la porte de son logeur.

mardi 17 février 2009

un bon pavé : Un monde sans fin de Ken Follett


Il est énoooorme. Ben oui, y a de quoi faire, quoi... C'est ce que je me suis dit lorsque j'ai soulevé ( difficilement) cet énoooorme livre. Je n'avais pas lu, au préalable, Les piliers de la Terre. C'était donc ma toute première fois, toute, toute première fois avec Ken. Je n'ai pas été déçue du voyage! Au Moyen-Age, on suit le destin de plusieurs personnages: Merthin, architecte-bâtisseur, qui aime Caris, jeune femme indépendante et moderne ( Vive la médecine, berk le mariage)... Gwenda, jeune paysanne, Godwin, le moine super-ambitieux et Ralph, le noble grand-méchant.... En fond: construction d'un pont, organisation de la ville entre corps de métier et religieux, peste... Les plans des gentils sont contrecarrés par ceux des vilains, mais tout est bien qui finit bien! OUF! Enfin, après autant de pages, c'était bien la moindre des choses! Quelques passages "architecturaux" un peu lourds mais au final, on se cultive, hein! Enfin, je me suis régalée. Du coup, j'ai voulu ( oh! que je l'ai voulu celui-là!) lire Les piliers ( aller-retour jusqu'au service librairie de la gare un dimanche soir) mais j'ai été déçue : ça fait un peu redite ( où, pour ceux qui ont lu dans le bon ordre, Un monde sans fin fait redite, au choix), même thème, même structure, même style de personnages...Distrayant sans plus!

Trois petites nouvelles américaines...

Hier, je me suis saisie du pavé qu'on m'avait fait acheter à la fac en anglais: American Literature ( Norton Anthologie). Je me souviens clairement d'avoir eu un mouvement d'effroi à l'époque: My God, 2816 pages! Après, j'ai quand même réalisé (oui, oui, oui) que je n'allais pas TOUT lire et that english teachers were not complete sadists. So, dans ce livre il y a beaucoup de textes intégraux ( c'est bien, je déteste les extraits: quelle frustration!), notamment de Poe et Williams, mais aujourd'hui, je veux vous faire découvrir trois nouvelles: tout d'abord The yellow Wallpaper de Charlotte Perkins Gilman ( Début XXème). Nouvelle fantastique, histoire d'une jeune femme, la narratrice, victime d'une dépression. Elle emménage dans une maison qui possède une pièce où domine un étrange papier peint jaune. Celui-ci fascine, effraie, attire l'héroïne: qu'est ce qui se cache derrière ses entrelacs complexes? Ce qui est intéressant dans ce texte, c'est de constater la connerie profonde du mari-docteur qui soigne la dépression à coups de " il ne faut pas que tu écrives, darling" ( elle est écrivain), "il faut que tu fasses appel à ta volonté, my dear", étouffant et étriqué à souhait. Charlotte Gilman s'est inspiré de sa propre expérience pour écrire ce texte (on lui a conseillé de rester au lit pendant sept semaines et d'éviter toute activité intellectuelle pour soigner son mal-être: au bout de trois mois, Gilman a réalisé qu'elle était border-line : efficace le traitement...). Bref : à lire...http://www.library.csi.cuny.edu/dept/history/lavender/wallpaper.html
Sinon, une nouvelle "gothique-romantique": Rappaccini's daughter de Nathaniel Hawthorne ou la rencontre de la vénéneuse fille d'un savant-fou et d'un jeune homme qui tombe sous le charme. Excellent texte! Je n'en dis pas plus!http://www.shsu.edu/~eng_wpf/authors/Hawthorne/Rappaccini.htm
Enfin, Désirée's Baby, de Kate Chopin. Une jeune femme accouche d'un enfant...différent. Cette différence va provoquer la colère d'un mari hypocrite et empli de préjugés raciaux.
Je ne peux approfondir par peur de vous gâcher le plaisir. http://www.eastoftheweb.com/short-stories/UBooks/DesiBaby.shtml et lhttp://www.languefrancaise.net/forum/viewtopic.php?id=1895a
Ces trois nouvelles peuvent se trouver sur le net and, by the way, vous permettre d'improve votre english: Great!

lundi 16 février 2009

Les livres cucu qu'on trouve chez nos grand-mères...( et qu'on lit avidement)

Ha que c'était bon, ça, quand j'étais en quatrième, de farfouiller dans la bibliothèque de ma grand-mère: il y 'avait toujours un bon petit livre à l'eau de rose que je pouvais lire sans culpabilité aucune: ben oui, quoi, j'ai rien à lire, y a que ça!( Faut dire que je ne m'aventurais pas au rayon grand-père: biographies de De Gaulle à la pelle... mouais...). Ma grand-mère a la classe quand même: pas de Danielle Steel, faut pas exagérer. Mais par contre: Les Dames de Chilverton, de Sarah Harrison, Les aigles et la colombe de Jacqueline Briskin, et pas mal de Rosamunde Pilcher ( Ha! Rosamunde et ses personnages féminins qui pensent toujours, quand elles reçoivent, aux petits gâteaux à côté de l'oreiller!).
Que c'était bon, ça!
Dans ces romans, tout est convenu. On sait toujours que celui qui a l'air mal embouché va se révéler un amant torride et un mari hors pair. Oui, les femmes sont toujours faussement rebelles ( Angela était une insoumise et blabla), mais que c'était bon!

Blues pour un chat noir et autres nouvelles ( du coup, là, je transitionne!)


De Boris Vian, cinq nouvelles que je ne résumerai pas car il FAUT les lire!
-C'est un chat, dit Peter Gna.
Il était peu probable qu'un autre animal poussât la perfidie jusqu'à imiter le cri du chat, appelé d'habitude miaulement par onomatopation.
-Comment il est tombé là?
- Ce salaud de coq, dit le chat, et une bicyclette subséquente.
-C'est vous qui avez commencé? demanda la soeur de Peter Gna.
Jubilation. Normal, c'est du Vian.
Et ( je fais ma poissonnière), c'est pas cher les cinq: 1 euros 50. En plus, avec une bio en fin de livre et quelques photos.
Alors, hein, si vous n'en voulez pas de celui-là vous êtes bien difficile, ma p'tite dame!

De Skins à histoire d'un chat ou l'art de la non-transition


Oui, oui, c'est vrai que de passer du trio infernal pintes-pilules-joints de Skins à cet album très mignon, ça fait bizarre... Mais bon, osons la diversification ( !). Donc, Toi, mon chat est écrit et illustré par Kwon Yoonjoo, graphiste et photographe. On me l'a offert à Noël, ben oui, parce que je gagatise à mort sur mon félin perso... Spécial dédicace à ceux dont la dignité s'effrite au contact du chat( oh! Qu'il est mignon! Mais oui, c'est mon bébé! etc...), cet album est pour vous!
Les dessins sont très beaux et à chaque page, l'auteur croque une manie ( se coucher sur les papiers, même ridiculement petits), une attitude ( Ze cat, toujours très digne, en toute situation) une habitude de son chat, qui ressemble étrangement aux nôtres. A lire et relire!
Un chat ne sait pas résister à l'envie de s'installer confortablement sur une feuille de papier. Comment expliquer une telle passion? Pourtant, ça n'a pas toujours l'air confortable. Même le format lui importe peu. On dirait que ce qu'il aime, c'est le contact du papier sous son ventre. Ou alors, c'est du fétichisme.Finalement, j'en suis arrivé à la conclusion suivante: Le chat pense que cette feuille a été posée là pour lui. Et il trouve ça normal. ( ô, chat je te suis entièrement dévoué)

Allez, on pose son livre et on se fait un petit film? Bons baisers de Bruges. Une petite série? Skins

Ce que j'aime particulièrement dans Bons Baisers de Bruges et dans Skins, c'est l'oscillation permanente entre le comique et le triste, voire le glauque. Bons baisers suit deux tueurs à gages qui doivent se faire oublier à Bruges pendant un certain temps. Ray, hanté par un de ses crimes, HAIT Bruges alors que son collègue admire et profite de la cité. Ils vont rencontrer une galerie de personnages étranges. Très vite, les vacances se transforment en course-poursuite infernale... Ce film est à la fois hilarant ( voir la scène très drôle avec "la personne de très petite taille" et son délire sur la guerre) et touchant: Ken, le collègue de Ray est un tueur attachant et attaché à son protégé un peu simplet. Complètement barré. Et des images splendides. A louer de toute urgence!
Quant à Skins, c'est une série anglaise suivant le quotidien d'un bande de lycéens. Attention, on est bien loin des bals de promo et des dilemmes amoureux des séries américaines. Ici, on boit des pintes et on se défonce. Chaque saison comporte dix épisodes centrés sur un personnage: Chris, qui un matin retrouve une liasse de billets à la place de sa mère qui s'est fait la malle et qui bouffe des médocs dont les emballages s'affichent comme des trophées sur ses murs. Cassie, qui ne mange pas, Tony, beau gosse manipulateur et imbu de lui-même, Sid, son pote à bonnet et lunettes qui après avoir fait une mauvaise transaction, se retrouve avec Le Barge, son dealer, à ses trousses... Des passages sordides mais aussi un bon humour anglais et des scènes d'anthologie ( l'épisode en Russie, par exemple). Il y a deux saisons centrées sur ces personnages. Une troisième saison vient de débuter mais le changement de casting ne m'emballe pas! Tout ça se trouve aisément en streaming sur le net. Et à regarder en VO, s'il vous plaît! British jusqu'au bout!http://www.megavideo.com/?v=F748TGA5

Folie: Voix, de Linda Lê


Tout petit livre, tout petit, mais alors, quel poids... Voix, c'est soixante pages dans la peau d'une femme devenue folle. On est dans sa tête, on suit sa paranoïa, on est à l'écoute de sa folie. C'est un cauchemar et l'écriture traduit admirablement l'angoisse... A ne pas lire un jour pluvieux de déprime, hein!

Discret et agréable: Les filles de Hallows Farm, d'Angela Huth


Pour commencer la journée en douceur, Les filles de Hallows Farm: ce roman n'a pas fait de bruit à sa sortie ( sauf chez les fans d'Angela Huth), toutefois, il vaut un petit détour. Pendant la guerre, parce qu'il y a pénurie de main d'oeuvre dans les fermes, trois jeunes filles aussi différentes les unes que les autres, se portent volontaires pour aider à Hallows Farm. Elles sont accueillies par la famille Lawrence et vont découvrir un univers "rustique" auquel elles ne sont pas habituées... Cette histoire n'est pas un roman "de guerre et de passion", c'est un roman où la guerre est un arrière-plan. Ce qui est mis en avant, c'est la vie à la ferme et les liens tissés par les personnages. Très agréable à lire, avec un style tout en finesse...

dimanche 15 février 2009

un album très seins: Histoire de mes seins de Monique Ayoun, illustrations de Wolinski


Papa avait l'air emmerdé que j'aie des seins, mais maman, à l'inverse, veillait à ce qu'ils poussent bien. Fallait-il les rentrer ou les gonfler? Rude dilemme.
C'est léger et drôle pour moi... ça ne parle QUE de seins. Exclusivement! C'est une autobiographie seinesque, faites de petites anecdotes, illustrée par un Wolinski très en forme.

Une liaison dangereuse pour les d'jeun's: Nous sommes cruels, de Camille de Peretti


Alllez, avant de me coucher, un petit livre distrayant, à lire en attendant le train, par exemple: Nous sommes cruels, de Camille de Peretti. Deux ados, Julien et Camille se prennent pour Merteuil et Valmont. Des liaisons dangereuses qui, sans atteindre la perfection de celles de la Marquise et du Vicomte, sont prenantes. Intertextualité et modernité. Même structure: un roman épistolaire...toutefois à coups de textos et de mails. Sympa, à tester, surtout que le prix est modique ( livre de poche)!

Le régal: L'oeuvre de Dieu, la part du diable, d'Irving


Lorsqu'on évoque Irving, on cite toujours Le monde selon Garp, mais moi, celui que j'adore, qui m'a fait passer des journées et des nuits entières à me tourner dans tous les sens ( vous savez, quand vous lisez des heures et que vous alternez les positions pour ne pas avoir mal: sur le ventre avec appui sur les coudes, sur le côté avec une main qui tient la tête, sur le dos, adossé à une pile d'oreillers: bien, celle-là, quand le livre n'est pas trop lourd (!))... Mais je m'égare, là... Ha oui! C'est L'oeuvre de Dieu, la part du Diable. J'ai d'abord découvert l'histoire par le film avec comme acteur principal Spiderman ( enfin, celui qui joue Spiderman) ( quel revirement!). J'avais beaucoup aimé. Puis, j'ai eu le livre entre les mains et je ne l'ai pas lâché: il est magnifique. L'histoire: dans un orphelinat, le docteur Wilbur Larch réalise l'oeuvre de Dieu : il accouche les femmes et recueille ces enfants non voulus , et assure la part du Diable, en avortant celles qui n'assument pas leur grossesse... entre deux bouffées d'éther. Il prend sous son aile Homer, un orphelin spécial, celui qu'il considère comme son successeur. Homer fuira et reviendra. Ce roman est une tuerie. Il tout simplement beau à en faire crever de jalousie les auteurs contemporains...
Il n'existait aucun défaut dans le coeur du Docteur Stone ni du Docteur Larch: ils étaient, s'il en fut jamais, Princes du Maine, rois de Nouvelle- Angleterre...

Ma déception du moment: Uglies de Westerfield


Alors, j'étais à fond, à fond, à fond... J'y croyais à celui-là. Je m'étais dit qu'il allait peut-être me faire oublier Harry et Bella. J'ai foncé à la librairie, m'en suis emparé comme je l'aurais fait d'un joyau inestimable, ai payé mon dû et re-foncé chez moi et j'ai attaqué Uglies de Scott Westrefield. Cri de rage ( ô! Rage, ô désespoir!), je n'ai pas du tout accroché. C'est trop... heu, plat, je trouve ( bon après, je sais que je ne serais pas foutu de pondre un best-seller, hein, ne me croyez pas prétentieuse!). C'est trop enfantin. Hein qu'on peut arrêter quand on a plus envie? Oui, m'a soufflé Pennac. Alors j'ai stoppé. Et très vite! Je n'arrive pas trop à expliquer ce qui m'a déplu...Peut-être l'héroïne, qui ne m'accroche pas. Et puis cette histoire de planche, de bracelets anti-crash et bla bla, je trouve qu'il y a une déferlante de " gadgets" qui est bof bof. Ce qui m'avait attiré, c'était cette histoire de chirurgie pour devenir beau. Je m'étais imaginé un Et on tuera tous les affreux version ado, peut-être et j'ai été déçue. Je vais tenter Midnighters et vous en dirai des nouvelles!

Une série qui fait du bien... Armistead Maupin ( ça rime)(c'était même pas fait exprès!)



Une série que j'ai lue et relue: Les chroniques de San Francisco, de Maupin. Very good, indeed. On se trouve plongé dans le quotidien de personnages sympas ou irritants, selon les goûts. Mary-Ann Singleton, petite provinciale coincée, déménage à San Francisco à la fin des 70. Après avoir erré quelques temps chez une ancienne amie qui "couche" ( My God!), la voilà en train d'emménager chez une vieille fumeuse de joints dans une maison so cute. Cette dinde, personnage central, est un peu irritante mais il est absolument délicieux de la voir graduellement s'encanailler. Les autres personnages, dont les vies s'entremêlent sont très attachants: le séducteur qui commence à se dégarnir, l'homo au p'tit coeur qui s'enflamme et dont l'humour décape, la bourge qui s'émancipe etc. Il y a une flopée de tomes et au fil des romans, on déchante, le SIDA apparaît, les grandes envolées idéalistes se ternissent mais on ne tombe jamais dans l'amertume. C'est ZE "saga" anti-morosité ( enfin, si, puisque quand on la lâche, on déprime!). Les thèmes: l'amour, of course, la baise, les sorties, l'évolution professionnelle et intérieure. Et puis d'autres, less classical : sectes, changement de sexe... Que c'est bon et bien écrit. Léger et un peu mordant. Les chapitres sont très courts, et amènent un personnage différent. On se régale!
Bémol toutefois: Maupin a sorti, l'été dernier, Michael Tolliver est vivant. Michael est le fameux homo, mon préf. Ce livre a été présenté par les éditeurs comme la suite des Chroniques. Mais c'est faux ( Sacrilège!): le roman, qui se centre exclusivement sur un Michael vieilli, qui chouchoute son compagnon p'tit jeune est bien écrit, mais... on ne retrouve rien de ce qui faisait la particularité des Chroniques: pas de petits chapitres comme des vols de moments du quotidien, pas de tripotée de personnages et surtout plus du tout mais alors plus du tout la naïveté, l'humour du Mickey d'avant. Un peu trop autobiographie voilée si vous voulez mon avis! Mais bon, Maupin is Maupin...Se lit avec plaisir avec un fumant!

Commençons en beauté avec un peu de littérature de mômes! Pourquoi les héros grandissent?

Généralité: On a beau dire, quand on est prof en collège, on est plus attiré par le rayon littérature jeunesse que grands classiques du naturalisme. Mais pour moi... C'est le cas! Hé oui, mais j'assume, j'assume cette tare ( !)...
Alors top du top, pas la peine de s'attarder dessus, c'est Harry Potter, si indétrônable que ça en devient agaçant... Quoique , Meyers, avec sa saga Fascination, Tentation, Hésitation et Révélation, talonne J.K Rowling de près. Inutile aussi d'en faire des tonnes ici, il suffit de googliser ces deux-là et on se retrouve avec des pages de résultats à en faire mal à la tête. Juste un commentaire toutefois: il y a de vrais fans de Meyers. Moi, je dis tout de même qu'on est proche du roman à l'eau de rose et que le Edward et la Bella, ils nous font bien attendre et saliver... pour un quatrième tome qui vire romance-gore( cf la scène de l'accouchement... pas terriblement efficace) de deux ados qui se la jouent petit couple entre deux âges. On retrouve nos deux amoureux transis "vieillis"( au figuré) et plus responsables que jamais. Et, ça, c'est décevant. Bella, n'est plus fille emplie de désir mais mère satisfaite. Mais quand est-ce que nos meilleurs auteurs de young litt le comprendront? ON VEUT QU'ILS RESTENT JEUNES, NOUS!!!!!!!!! Nous, les "vieux", si on lit ce type de romans, c'est pour tâter encore un peu notre jeunesse. Les chiassous, eux, c'est pour lire des aventures de... chiassous!
Donc STOP au vieillissement de nos héros! C'est comme dans le dernier Potter: cet épilogue, que j'étais triste de le lire! Harry, Hermione et Ron, si fougueux, devenus parents limite gâteux! Pfffff, cette conclusion n'était pas nécessaire ( bien que j'apprécie la dernière phrase toute en sobriété: "all was fine." Moi, quand je referme le livre, je veux le clore sur des personnages qui ont la vie devant eux, pas sur des presque croulants!
Enfin, ceci dit... Pour tout vous avouer, je suis une fan inconditionnelle de ces deux séries et je cherche, je cherche mais je ne trouve rien qui les égale!
Bonne soirée

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Arrête de regarder ta montre, l'impatience, ça ralentit les aiguilles!

Bonjour-bonsoir! C'est sur une reprise du top-horaire de Radio Nova que j'entame ce petit blog...qui sera, allez, soyons prudent, un essai. A force de voir se démultiplier les blogs de lectures, j'ai été tentée de suivre le mouvement, hé oui! Une quantité de choses à dire ( et ô! Plaisir, à critiquer) mais, "l'impatience, ça ralentit les aiguilles", alors on va y aller tranquille"!

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